L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Le RGO aggrave la BPCO
Le reflux gastro-oesophagien (RGO) est une pathologie courante qui n'est pas sans retentir sur les voies aériennes, pour peu qu'il soit fréquent ou sévère. A ce titre, il pourrait avoir des conséquences néfastes chez les patients atteints d'une BPCO, mais il s'agit là plus d'une hypothèse que d'une certitude, car le sujet ne semble avoir guère suscité d'intérêt. Pourtant, si l'on se réfère à une étude de cohorte prospective récemment publiée, BPCO stable et RGO ne semblent pas faire bon ménage.
L'effectif étudié se compose de 221 patients atteints de cette maladie respiratoire chronique qui ont tous rempli un questionnaire centré sur la fréquence des symptômes en rapport avec le RGO. L'outil d'évaluation est, en l'occurrence, l'échelle FSSG (Frequency Scale for Symptoms of GERD-Gastroesophageal Reflux disease). Puis, les participants (dont ont été exclus les consommateurs d'anti-acides) ont été suivis pendant une année. La prévalence du RGO au sein de ce groupe a été estimée à 26,7 %.
Les poussées évolutives de BPCO et la fréquence des hospitalisations en rapport avec elles se sont avérées plus fréquentes chez les patients atteints d'un RGO, le risque relatif (RR) non ajusté étant respectivement de 3,42 (poussées) et de 3,66 (hospitalisations). Une analyse multivariée a montré que le RGO et la gravité de la BPCO étaient des variables prédictives des hospitalisations indépendamment des traitements utilisés et des caractéristiques socio- démographiques des patients. En outre, la sévérité des symptômes imputables au RGO et attestée par le score FSSG a été significativement corrélée à la fréquence des poussées évolutives de la maladie et des hospitalisations dont elles étaient la cause.
En bref, le RGO est fréquent au cours de la BPCO. Il n'a apparemment rien d'anodin car il semble constituer une variable prédictive de la fréquence des poussées évolutives et des hospitalisations subséquentes, a fortiori quand ses symptômes sont sévères. Il reste à démontrer que le traitement du RGO peut prévenir ces complications lourdes de conséquences.
Takada K et coll. Prospective evaluation of the relationship between acute exacerbations of COPD and gastroesophageal reflux disease diagnosed by questionnaire. Respir Med. 2011 ; publication avancée en ligne le 29 mars.