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Dysfonction sexuelle masculine |
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Lever le voile sur un sujet tabou
Le Dr Youcef Khodja, spécialiste en urologie, a donné, mercredi soir, dans une des salles du restaurant l’Auberge du Moulin (Chéraga) et devant un parterre de journalistes et d’universitaires, une conférence sur le thème très sensible de la dysfonction sexuelle chez l’homme.
Un sujet qui, selon l’orateur, reste encore tabou dans notre société, mais qui commence par être évoqué avec suffisamment de réalisme par ceux, relativement nombreux, qui ressentent cette défaillance non plus comme une fatalité irrémédiable, mais bien comme comme une déficience ayant de nos jours de fortes chances d’être traitée efficacement. Pour le Dr Youcef Khodja, la dysfonction sexuelle masculine ou trouble du désir, qu’on attribuait autrefois exclusivement aux femmes, touche à peu près 15% de la population active, ce qui est énorme, si l’on considère que cette perturbation pathologique, qui peut-être soit permanente soit transitoire, relève d’un véritable problème de santé qui d’ailleurs figure en bonne place dans les préoccupations de l’Organisation mondiale de la santé.
« La santé sexuelle de l’homme, dira le spécialiste, est très importante, car défaillante. Elle va entraîner une baisse de régime de l’estime de soi qui peut conduire à la dépression avec retentissement sur le partenaire et donc sur la vie familiale et professionnelle. » Il ajoutera que « la sexualité est un paramètre important de la qualité de vie ». D’ou la nécessité aujourd’hui pour les hommes atteints de cette dysfonction de la prendre sérieusement en charge en allant en consultation médicale. La meilleure manière de procéder est d’abord de sortir de sa réserve et de communiquer à l’intérieur du couple pour ne plus la considérer comme une maladie insurmontable. « Les hommes parlent de plus en plus de leurs troubles sexuels, précisera le Dr Youcef Khodja.
Ce qui est un bon signe pour le traitement, sur une échelle plus grande, de cette maladie. »Lors de sa conférence, l’orateur à essayé avec un langage très simple et accessible d’expliquer le processus d’évolution de la dysfonction sexuelle masculine. « Elle comporte 4 étapes, dira-t-il : le désir, l’excitation qui génère l’érection, l’orgasme et l’éjaculation, et peut se définir comme étant une déficience ou une perturbation de l’une de ces étapes. La dysfonction peut-être, ajoute-t-il, causée par une maladie, les effets secondaires des médicaments, l’alcool ou la toxicomanie, la dépression, l’anxiété et le stress, la perte d’intimité ou les préoccupations familiales ou professionnelles. » Plusieurs facteurs interviennent, selon lui, dans la nuisance du désir sexuel, à savoir : la culture, les valeurs, le contexte social et la situation économique, sans compter que l’âge joue aussi un rôle dans les déficits androgéniques.
Concernant les remèdes, le Dr Youcef Khodja dira qu’il n’y a pas si longtemps, on avait recours aux aphrodisiaques, remplacés aujourd’hui par les injections intracaverneuses de drogues vaso-actives, et surtout par le Viagra et le Cialis qui constituent l’essentiel du traitement, alors que la chirurgie par pose de prothèses pénienne a une indication bien spécifique. Il faut savoir, par ailleurs, que la dysfonction peut-être seulement érectile, c’est-à-dire une incapacité à obtenir et maintenir une érection suffisante pour permettre une rapport sexuel satisfaisant. Les études épidémiologiques sur le sujet montrent que les troubles de l’érection sont très répandus. 152 millions d’hommes sont touchés dans le monde et 31 millions en Europe.
source :le quotidien d'oran
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