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Une formation pour les mères des malades: Pour un meilleur suivi
Revue scientifique
La fréquence du diabète est en augmentation partout dans le monde et des études révèlent que les enfants courent de plus en plus de risque de développer cette maladie.

Plus de 180 millions de personnes dans le monde souffrent de cette maladie, nombre qui pourrait bien doubler d'ici 2030, selon les spécialistes. Le diabète de type 1 appelé parfois insulinodépendant ou diabète débutant dans l'enfance survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d'insuline, une hormone qui régule le sucre sanguin.

De nombreux pays font état d'un nombre plus élevé de nouveaux cas de diabète de type 1, en particulier des enfants de plus en plus jeunes. Il est à relever que certains aspects de la maladie chez les enfants ressemblent à des épidémies de maladies infectieuses. Il n'existe actuellement aucun moyen connu de prévenir le diabète de type 1.

Dans ce contexte, l'association des Lions, en collaboration avec l'équipe médicale de la clinique Amilcar Cabral (ex-Saint Michel, le Plateau, Oran), a organisé, la semaine dernière, un cycle de formation pour les mères d'enfants diabétiques. Une opération qui vise, selon le communiqué de l'association en question, les familles démunies de la région et a eu pour cadre le centre de la Munatec à Canastel. L'intérêt de cette formation, qui a duré cinq jours, est de sensibiliser les mères sur la prise en charge de leurs enfants malades. Les enfants diabétiques, particulièrement ceux en bas âge, sont dans l'incapacité de se prendre en charge seuls et gérer leur maladie. Il revient donc aux mères de s'en occuper. Cette formation a été clôturée, mercredi, par une réception et une animation culturelle au profit des stagiaires et leurs enfants.

Selon les statistiques mondiales, durant les dix dernières années, on compte 75% de malades en plus avant l'âge de 4 ans. Des études récentes ont révélé que le nombre de personnes présentant cette maladie en Algérie est de 3 millions dont 12,4% de type B. L'association des enfants diabétiques d'Algérie est allée loin en estimant que le nombre d'enfants atteints de diabète avoisine un million, selon une approche statistique réalisée conjointement au sein de l'hôpital Parney (traitant actuellement plus de 1.000 enfants diabétiques) et d'autres services hospitaliers et centres de santé à l'échelle nationale. Ce taux est «conforme à la moyenne enregistrée pratiquement au niveau de l'ensemble des pays du bassin méditerranéen», avait affirmé l'association.

Parmi les causes de cette maladie, il y a lieu de citer le régime alimentaire principalement basé sur les amidons que l'on retrouve surtout dans le pain, les pâtes et la pomme de terre, le manque d'exercices physiques et l'obésité. Pour expliquer cette hausse de l'incidence du diabète de type 1 chez les enfants, plusieurs hypothèses sont avancées. D'un côté, on incrimine des facteurs environnementaux et ceux liés à l'alimentation. On constate ainsi que le nombre de cas de diabète est inversement proportionnel au taux d'allaitement. De l'autre, des facteurs d'hygiène et l'aseptisation de l'environnement des nourrissons pourraient être susceptibles de modifier le terrain immunitaire général par l'intermédiaire du système digestif.

Rappelons que le diabète de type 1 est une maladie auto-immune, c'est-à-dire une réaction d'attaque de l'organisme contre ses propres cellules. En l'occurrence, les victimes sont certaines cellules du pancréas qui secrètent l'insuline, nécessaire à la bonne assimilation des sucres par notre organisme. Bien qu'ayant de nombreux points communs avec le diabète de l'adulte, plusieurs éléments rendent cette maladie infantile assez particulière. La précocité de survenue et une évolution sur le long terme augmentent le risque de complications. De plus, l'enfant passe par différentes étapes clés. Ainsi, la puberté est une période sensible de la maladie nécessitant des ajustements du traitement.

Enfin, l'enfant n'étant pas lui-même son propre thérapeute, son environnement socioculturel joue, par ailleurs, un rôle important dans la bonne prise en charge de la maladie. Ces dernières années, le diabète « gras », appelé diabète de la maturité, car il était rare d'en souffrir avant 40 ans, a fait son apparition chez les jeunes. A l'origine du phénomène, l'inactivité et une alimentation déséquilibrée - grasse et sucrée - chez les enfants et les adolescents.

Selon les spécialistes, « il ne faut pas confondre cette affection avec le diabète dit «maigre» (de type 1) appelé également insulinodépendant. Si, dans tous les cas, il est impératif de se soigner, l'excès de sucre dans le sang pouvant avoir de graves conséquences pour les vaisseaux, le diabète de type 1 apparaît dans l'enfance et résulte de l'arrêt de la sécrétion d'insuline, qui régule le taux de sucre dans l'organisme. Il doit impérativement être traité par l'injection de cette hormone ».

Dans le cas du diabète gras (type 2), l'organisme n'arrive plus à assimiler correctement les sucres, mais il continue de secréter de l'insuline. Un régime et des médicaments suffisent donc à le soigner. Souvent évitable, il peut être le résultat d'un excès pondéral et d'un manque d'activité physique, ainsi que parfois d'une prédisposition génétique. Depuis peu, de plus en plus de cas de diabète de type 2 sont enregistrés chez des enfants et des adolescents, à tel point que dans certaines parties du monde le diabète de type 2 est devenu le principal type de diabète de l'enfance.

« Pour enrayer l'apparition de cette forme de diabète chez les jeunes, il faut lutter contre l'installation du surpoids et de l'obésité dès les premières années de vie de l'enfant. Soyez observateurs: entre 2 et 6 ans, ce dernier doit avoir perdu ses rondeurs de nourrisson et rester mince.

Sinon, pour les pédiatres, c'est un signal d'alarme. Car deux enfants obèses sur trois le resteront à l'âge adulte, ce qui multiplie par 9 le risque de devenir diabétique et par 3 celui d'avoir une maladie cardiovasculaire », affirment les endocrinologues. Les causes de cette menace croissante ne sont pas complètement élucidées.

Avec le temps, le diabète peut endommager le coeur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins et les nerfs, provoquant des problèmes chroniques et une mort prématurée.

quotidien d'oran
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